Chouchet Rades restera pour ma mémoire de gamin synonyme de ce lâche assassinat commis par le groupe para colonial et policier "la main rouge". Depuis ce jour j’avais une phobie des mains enduit de henné, la couleur rouge est devenu synonyme de la mort de Farhat Hached… Farhat fût le "petit ami" du peuple tunisien celui à qui tout le monde s’identifiait, cet autodidacte dont la personnalité s’est forgé dans la lutte quotidienne, celui qui a su percevoir ce tunisien tel que l’a perçu Mohammed Ali El Hammi, dans sa simplicité et dans sa misère. Longtemps l’image de Hached demeura vivace dans la mémoire collective de tous les tunisiens par la poésie de ses aèdes tel le grand Mohammed Essghayer Sassi. Avec son poéme répété par ces chansonniers sur les places publiques de Bab Ménara, Souk El 3Asr, Halfaouine ou toutes les places de souk hebdomadaire de l’intérieur.
Dans notre pays nous avons l’art inimaginable de cultiver le culte de la personnalité d’une manière complaisante et de réduire à néant l’apport de ces hommes et de ces femmes des plus humbles et anonymes aux plus prestigieux.
A mes frères Noureddine , Naceur Hached* et leur maman une pensée émue à la mémoire de celui qui a été leur père et époux et à celui qui fût le fils de ce peuple.
Farhat Hached la Tunisie ne t’oubliera pas.
*Article écrit le mercredi 5 décembre 2007 avant la disparition de Naceur
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