lundi 1 mars 2010

De la censure comme mode de communication.



شَيْئَان في بَلدي قد خيَّبا أمَلي*** "الصِّدْقُ في القَوْلِ "و"الإِخلاصُ في العملِ".ء

منور صمادح

Toutes les politiques communiquent. Qu'elles soient économique, culturelle, militaire ou sociale c'est une nécessite sinon un devoir qu'elles ont vis à vis de ceux qui sont censés les avoir hissé aux charges de la gouvernance. A ce titre l'absence de communication explicite (L'opacité et la non transparence)est une forme de communication.
En ces temps d'expansion des communications, faire face à la désinformation, l'intox et la manipulation de l'information, nul doute n'est possible seule une transparence totale est en mesure de barrer la route aux ragots du cyber-café du commerce ou les visées mal intentionnées.
Sous nos cieux les choses ont l'air de ne pas bouger d'un iota de l'époque de ce vers de M. Smadah.
De père(Sadok) en fille(Lina), nous sommes toujours dans la logique de "Fermes la"
La censure demeure la communication première face à la liberté de penser, de s'exprimer et de s'informer.
La société ne cesse d'être confinée dans le statut de "mineure", donc incapable de distinguer son véritable intérêt, et par voie de conséquence de la nécessité d'être "sous tutelle" et guidée de la pensée suprême des vigies dotés de pouvoirs d'extralucides.
Que ce soit la crise de l'UGET, ou de la LTDH, ou du lait ou de la hausse des carburant du syndicat des journalistes ou du commerce parallèle et clandestin, du fricotage et boursicotage, de la grippe aviaire ou porcine on a du mal à avoir une communication convaincante; et s'il y en une, certains l'encensent à tel point qu'elle devient " sacrée" et infalsifiable!
Nonobstant son caractère improductif ainsi que de disproportion qu'il y a entre la puissance technique, technologique et coercitive en face de presque -dirais-je- l'inconsistance de la menace qu'elle soit "citoyenne" ou blogosphérique, la censure , toutes les censures ne visent-t-elles pas au bout du compte à perpétuer le marquage de la limite du territoire des individus en deçà de la ligne de la citoyenneté et du droit pour le pousser au maquis de l'anti-citoyenneté et de l'opportunisme sauvage?
Sinon comment expliquer ce sentiment que peuvent partager un père(Sadok) et une fille (Lina) alors que l'histoire les séparent de prés de 40 ans!!!
Devront nous reprendre en chœur avec feu Menaouar :
شيئان في بلدي قد خيَّبا أملي*** "الصِّدْقُ في القَوْلِ "و"الإِخلاص في العملِ".ء

1 commentaire:

Big Trap Boy a dit…

Je crains bien que oui mon cher Ali!