Tu penses parfois avoir mis fin à ton inventaire affectif et apuré des dossiers pendants, bien que l’agent chargé des émotions soit récalcitrant et peu enclin à collaborer ; l’excès de zèle de certains collaborateurs subordonnés, est leur façon d’affirmer que tu as beau être le patron, mais il faut compter avec eux.
Une histoire, une vielle histoire de déclaration mal goupillée, que l’esprit s’est efforcé de négliger, mais le percepteur avait un autre avis, et du coup tu tombes sous le coup d’un redressement sentimental aux conséquences imprévus…
La convocation te parvient en ces termes :
· Salut grand homme. Peut on remonter le temps a ton avis? Après une fuite ou une disparition ?
· peut être que oui, peut être que non. Une chose est sûre je n'oublie pas.
· Comment pourrais-je ? Tout était vrai, tout est vrai et restera vrai..............
· Pour toujours.
Boum badaboum… la cata…Tu encaisses l’uppercut, chancelant tu titube, cherchant un appui quelque part.
Demain il fera jour, t’as des potes qui connaissent des potes peut être quelqu’un voudrait bien intervenir pour que la douloureuse ne soit pas trop salée.
Au début tu essaies de te convaincre que c’est un canular, une affaire qui remonte à presque deux ans, ou peut être le hasard, le facteur s’est embrouillé dans les boites aux lettres… Un tas de suppositions pour te convaincre que le percepteur ne te visait pas toi personnellement.
Profil bas tu demande audience au percepteur par l’intermédiaire de la Maison des Sentiments et des Nerfs deux jours de poireaux enfin je suis reçu :
- Oui Mr, je suis à votre disposition (A… je suis là)
- Je suis honoré de vous rendre visite (Ravi de te retrouver)
- Bienvenu, m’avez-vous déjà rendu visite (Moi aussi, mais je ne vous connais pas avant)
- Non, pardonnez moi j’ai dû me tromper de percepteur (ce n’est pas grave, j’ai dû te confondre avec quelqu’un d’autre que je connaissais)
- J’ai un programme de travail chargé merci de votre visite je vous verrais un autre jour si vous le souhaitez (excuses moi je te laisse travailler à demain peut être…et écris moi)
- Merci de votre amabilité (merci toi aussi écris moi...)
On m’a mis déjà à la porte….alors que je parlais tout seul…
Marmonnant tout en essayant de comprendre ce percepteur aux humeurs changeantes, je relit à plusieurs fois la convocation d’il y a 3 jours, j’avais du mal à avaler la couleuvre. De ma belle écriture à l’encre vitriol j’ai noircît deux belles pages que j’ai expédiées par une bouteille à la mer :
Bonjour ….
Depuis ton départ de la Maison des Sentiments et des Nerfs je n’ai pas arrêté de cogiter….
Et patati et patata …
P.S. la méchanceté est elle une constante chez certaine personnes ? Je voudrais bien comprendre.
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