Ce poème composé par le grand Salem Boukhoff est une synthèse de trois genres complémentaires : Symbolique, lyrique et épique. En effet le poème démarre sur une image symbolique empruntée à la faune animale dans une relation entre un prédateur (Le chasseur) et une proie (La ganga ou el gata), pour symboliser la femme parée de ses bijoux et son amoureux, ceci dans les trois strophes, le poète conclue dans la dernière strophe sur une conclusion épique très brève mais si expressive. J’espère que cette traduction aidera les lecteurs qui ne sont pas familiarisés avec les termes et les accents des bédouins M’razigs, et pour les exclusivement francophone une petite introduction à ce genre poétique assez typique.
Chut ! Le son du ganga vient de ce coté,
Tintement subtils,
Ou bien les signes des paumes apprêtées au henné
*
Chut ! Le son du ganga qui vient s’abreuver,
Cliquetis de fusils,
Ou bien les signes du cou de gazelle effarouchée
Sur le buste de ma confidente des ramures palmées
De colliers rutilants
Et un cœur de palmier bourgeonnant libéré
*
Chut ! Le son du ganga qui rassemble son envolée,
Dévalant et planant,
Ou bien les signes d’un amour caché
D’avantage brûlant,
Ton amour au fond de mon être s’est installé
Anxieux, réduit et de sa sérénité dépossédé
De peur que des filles des arabes, nous serions traqués
*
Chut! Le son du ganga en son terroir
Tumulte clamant
Ou bien des signes du beau sautoir
Bienheureux celui qui sur ton épaule se laisse choir
Et ses désirs, enfin, entre les mains avoir,
Et le jour du dernier jugement,
Le paradis, par ta grâce tu sauras lui pourvoir
*
Chut ! Le son du ganga en son néant,
Tapages assourdissants
Ou bien les signes du svelte élégant
Au ventre fin, qui le jour de la razzia, prit son élan,
Et reprit tes biens et ceux de l’ennemi le cœur vaillant
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