Lu dans la presse d'hier l'excellent article de Faïza MESSAOUDI JAMLI
Emporté par le goût de l’hermétisme des symboles et de la profondeur des métaphores, le génie paysan se déploie sur l’étendue poétique de la parole, tout libre, tout spontané et sans confins. Les mots s’égrènent instantanément des lèvres des paysans, le rythme épouse le sens et l’image s’intercale entre les rimes, portant des messages d’antan, une éthique des ancêtres, une morale sacrée, un savoir-faire… La parole s’offre mélodieuse, embaumée d’atmosphère pastorale et inspirée des emblèmes de la nature et des paysages champêtres. Le signe insinue sans trop expliciter le sens, et le symbole se pose, s’impose, crée une symbiose entre le signifié et le signifiant, dépassant l’arbitraire du signe saussurien et instaurant un relationnel irrationnel mais si déterminé par les maillons enchaînés du symbole. Ainsi la parole paysanne surgit riche en expansions, étendue comme le déferlement d’un éventail dépliant les aires du temps et dressant un pont pour communiquer avec le temps des ancêtres et de la mythologie. L’incantation du verbe a autant d’efficacité que la pratique rituelle sacrée, car chez les paysans, tout passe par le verbe, tout est dit, tout est transféré verbalement, ni encre, ni plume, ni papier… Lire la suite ici
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