Ce qui vient de se passer et dont la lame de fond continue de secouer notre Tunisie est exceptionnel, inédit et d'une force telle qu'il nous est difficile d'en mesurer les conséquences sur le pays ainsi que sur les individus.
Indépendamment de nos convictions politiques et spirituelles, de nos aspirations, de nos rêves et de nos craintes, nous avons tous besoin de saisir et de percevoir ce qui nous arrive dans la foulée de ce qui secoue le pays.
Revenir aux cours , aux amphis et reprendre notre ronronnement d'avant le 14 janvier est insensé!! Remettre sur la table des revendications salariales ou statutaires est honteux au regard de la peine et de la détresse des centaines de familles sinistrés partout dans le pays.
C'est l'heure de nous écouter, expliquer, éclairer, assister mutuellement dans des sorte de "groupes de thérapie" avant de commencer toute séance de cours, afin de nous convaincre que plus rien ne ressemble à "hier" indépendamment de ce qui sera demain dans la sphère politique politicienne.
La Révolution Tunisienne est la révolution de toute sa jeunesse sans exclusive, contre la dictature, mais elle est surtout -et il ne faut pas l'oublier- contre toutes les formes d’autoritarisme dans la famille, la société, et les institutions de production et de reproduction du savoir et de pensée. A cet égard, tous les rapports entre l'autorité pédagogique, administrative et disciplinaire dans le système éducatif doivent être revus et ré-imaginés car ils sont désormais caduques.
Ne croyez pas que la lame de fond qui vient de secouer les symboles de l'autorité et de la dictature va s'arrêter de sitôt alors que les sources même de l'oppression sont perpétués depuis des générations dans la FAMILLE, la RUE et surtout dans l'ECOLE.
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