mercredi 12 janvier 2011

La leçon de la Tunisie.

Post dédié à la mémoire de Hatem Bettahar
Maître de conférence à la faculté de science de Gabes.
Mort sous les balles de la police tunisienne le 12-01-2011 à Douz

Par Med Sgaier Awlad Ahmad, mercredi 12 janvier 2011, 21:33

Traduction libre par Azwaw

Lisez et traduisez simultanément dans vos langues parce qu’ils continuent à tuer avec cruauté

Il semble qu’ils aient fixé le nombre de tunisiens qu’il convient de tuer, sinon comment comprendre le fait que leurs valises soient faites et qu’ils trainent encore à partir.

Depuis l’indépendance ils se jouent de la constitution comme des élèves au talent médiocre et à l’écriture exécrable.

Les voila tuant et assiégeant leur peuple en insurrection, peuple dont les revendications ne relèvent plus des questions sociales seulement, mais s’étendent aux exigences immédiates de citoyenneté qui ne supporte plus le moindre délai.

Un régime unilatéral ignorant pour un peuple laborieux et instruit :

Ceci est la situation sur le front… Une situation qui perdure depuis plus d’un demi-siècle, alors le peuple tunisien a compris que son silence est synonyme de sa collaboration, et que son salut ne se réalisera que par son sang assoiffé d’affranchissement et de liberté.

Qu’ils ne soient pas partis jusqu’à cet instant, signifie que la vie des tunisiens est en danger et que les attaques et les règlements de comptes se traduiront par des massacres sans fin.

Un pays tout entier dit :

« Non à l’homme unique aux prérogatives divines »

« Non au parti unique aux attributions paternelles »

« Non à l’information rythmique, dithyrambique »

« Non aux oppositions de figuration »

Pendant que ses gouvernants cherchent la dernière opportunité pour se racheter, après avoir gâché toutes les occasions propices et non propices et détourné leur regard des transformations profondes que vivent leur société et le monde ??

Hier Ils ont frappé des avocats, des artistes des écrivains et des gens de théâtre et voila qu’ils les sollicitent en conseillers dans leurs médias insignifiants sur la manière de sortir du goulot de la crise.

Comment nous les aurions aidé pour trouver l’issue et leur gâcher l'ivresse de nous asservir, nous qui n’avions pas lu un poète moins consistant que Moutanabbi ou un écrivain moins révolutionnaire que Frederick Nietzche ??

Adieu INQUIETUDE tant que ton IN a fini par être suspendu à la toile d’araignée.

Adieu AVENIR s’il leur est permis de le vivre parmi nous.

Bienvenu PRESENT maître de tous les temps.

Vive le peuple tunisien qui est en train d’arracher sa dignité est sa liberté.

Vive la TUNISIE qui est NOUS.

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