Nawel Skandrani, samedi 29 janvier 2011, 00:41
Ce soir, entre les évènements graves qui se déroulent en Egypte et ce qui s'est passé cet après-midi à Tunis, mon coeur balance.
Je suis très perplexe, triste et en colère du premier signe de ce tout nouveau gouvernement provisoire.
Nous attendions tous un signe certes fort, mais humain, respectueux, démocratique et proche du peuple.
Que nous a offert notre tout nouveau ministre de l'intérieur: mêmes techniques, même aveuglement.
Pourquoi, Monsieur le Ministre de l'Intérieur n'avez vous pas simplement trouvé un moyen citoyen et proche des gens pour faire votre travail?
Est-il si compliqué de COMMUNIQUER?
Vous rendez-vous compte que vous créez, avec les débordements injustifiés de votre police, un nouveau malentendu, qui risque de s'inscrire dans l'imaginaire populaire et dont les conséquences, à long terme, risquent de nouveau de créer des dissensions et des tensions inutiles entre nos enfants?
Pourquoi avoir confisquer la joie de ceux qui ont payé de leurs vies?
Pourquoi creuser encore plus le fossé entre les diverses couches de la population, en aggravant la notion des "nantis éduqués bourgeois" et "les pauvres non-éduqués prolétaires et paysans"?
Fallait-il vraiment vous précipiter?
Et laisser faire votre police, qui finalement n'est, dans son comportement et son éducation citoyenne que ce qu'elle était il y a à peine un mois?
Faut-il avoir fait de "grandes écoles" pour faire de telles erreurs de jugement?
Je ne comprends pas et vous m'avez confisqué, comme surtout à toutes ces personnes, la joie de penser qu'une page de cette révolution exceptionnelle puisse se tourner dans la quiétude, afin de pouvoir aborder avec une belle énergie le chantier qui attend tout un chacun.
Je pense, Monsieur le Ministre, que vous n'avez pas de quoi être fier de votre premier jour de prise de fonction!
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